Public	Soignants et intervenants en soins ou autour du moment  repas à domicile ou en institution auprès de personnes fragilisées en fin de vie
Pré-requis	aucun
Durée	2 jours

 

Contexte :

Les progrès dans le domaine de la santé engendrent une augmentation de l’espérance de vie. Beaucoup de malades ou personnes âgées voient leur durée de vie allongée, certains présentent des affections chroniques de plus en plus complexes et ont des handicaps de plus en plus sévères.

 Face à ces enjeux, des soins palliatifs s’imposent, au même rang que des soins curatifs, en fonction de l‘état de santé et de l’espérance de vie du patient.

 

La dénutrition atteint la majorité des patients à un stade avancé de la maladie. Consécutive à un défaut d’apport et/ou à un état d’hypercatabolisme, elle précède un état de cachexie plus ou moins rapidement évolutif.

 

La nourriture est source de vie, symbole de croissance, de force et d’énergie. L’alimentation est un besoin fondamental ; en fin de vie elle peut être l’une des dernières sources de plaisir ; elle est une composante importante de la vie sociale. Ne plus s’alimenter peut évoquer la déchéance, une mort prochaine et inéluctable, peut inspirer au patient un sentiment d’abandon. La nourriture est chargée de beaucoup de représentations et valeurs symboliques, en prendre compte, de même que de la singularité de chaque patient selon ses croyances, religion ou culture, peut éclairer certaines difficultés, conflits ou divergences de vues quant à la prise en charge proposée.

 

La place de l’alimentation et des supports nutritionnels chez le patient en fin de vie est soumise à beaucoup d’interrogations, qui représentent l’occasion d’une démarche d’accompagnement et de dialogue lors de cette formation animée par une formatrice rompue aux problématiques de dénutrition et de nutrition artificielle.

 

Objectifs :

Généraux

Etre en mesure de s’auto-évaluer

Identifier les axes de formation complémentaires nécessaires à l’amélioration de sa pratique

S’engager dans une véritable démarche d’amélioration continue des pratiques professionnelles

 

Pédagogiques

Il s’agit de proposer aux participants :

• Introduire le rôle de l’alimentation et de la nutrition artificielle en fin de vie, et lors de pathologies chroniques.
• Identifier les enjeux de la lutte contre la dénutrition dans le contexte de pathologies chroniques et en fin de vie et savoir l’évaluer.
• S’approprier l’aspect règlementaire lié à l’accompagnement thérapeutique en fin de vie.
• Comprendre l’impact d’une alimentation équilibrée et adaptée aux personnes accompagnées en fonction de leur pathologie, et savoir compenser le refus alimentaire, et la fatigabilité au repas pour lutter contre la dénutrition.
• Etre capable de prendre en charge:
• Une complémentation nutritionnelle,
• Une nutrition entérale,
• Une nutrition parentérale.
• Favoriser le principe de continuité du soin, en s’appuyant sur les différents intervenants médicaux et paramédicaux.

 

Contenu :

Objectif 1 : introduire le rôle de l’alimentation et de la nutrition artificielle en fin de vie, et lors de pathologies chroniques :

• Le rôle de l’alimentation en fin de vie

Objectif 2 : Identifier les enjeux de la lutte contre la dénutrition dans le contexte de pathologies chroniques et en fin de vie et savoir l’évaluer :

• Evaluation de l’état nutritionnel et prise en charge de la dénutrition chez le patient dénutri : gériatrie et oncologie adulte.
• Les maladies chroniques, le grand âge, leurs enjeux sur la prise alimentaire et la nutrition.
  • La dénutrition,
  • Les accidents osseux,
  • Les escarres,
  • L’hygiène bucco-dentaire,
  • l'impact des traitements antalgiques
  • l'émoussement sensoriel,
  • les démences.
  • La dépressivité,
  • Les refus alimentaires…
• Les moyens de lutte sur le terrain, en regard des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), de la Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolisme, (SFNEP).
  • Mesures anthropométriques, poids, IMC, Circonférences,
  • Les scores,
  • Les examens biologiques : -Albuminémie, pré-albuminémie, CRP, marqueurs de la dénutrition,
  • Les relevés d’hydratation et relevés alimentaires …
  • Les stratégies de prises en charge : les enrichissements, la complémentation, la nutrition entérale, parentérale…
• Histoire de la maladie :
  • Période curative.
  • Période palliative.

Objectif 3 : s’approprier l’aspect règlementaire lié à l’accompagnement thérapeutique en fin de vie :

• Le cadre légal de l’accompagnement thérapeutique en fin de vie :
•  Loi du 9 juin 1999 ;
•  Loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (loi Kouchner) ;
• Loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie (loi Leonetti) relative aux droits des malades et à la fin de vie et modifiant le code de la santé publique;
• Décret n° 2006-119 du 6 février 2006 relatif aux directives anticipées prévues par la loi n° 2005-370 du 22 avril 2005,
•  Décret n° 2006-120 relatif à la procédure collégiale prévue par la loi n° 2005-370 du 22 avril 2005,
• La loi du 17 03 2015,
• Loi du 2 février 2016
• Décembre 2016 11« Le médecin traitant informe ses patients de la possibilité et des conditions de rédaction de directives anticipées.(…)
• Nutrition entérale à domicile : Arrêté du 19 février 2010
• Nutrition parentérale à domicile : Arrêté du 18 juin 2014

Objectif 4 : Comprendre l’impact d’une alimentation équilibrée et adaptée aux personnes accompagnées en fonction de leur pathologie, et savoir compenser le refus alimentaire, et la fatigabilité au repas pour lutter contre la dénutrition.

• Les stratégies de compensation, pour se rapprocher de l’équilibre nutritionnel, malgré le refus alimentaire, les petits appétits et la fatigabilité des patients.
• Notions d’équilibre alimentaire, et besoins spécifiques des personnes atteintes de maladies chronique et en fin de vie.
• Stratégies de compensations nutritionnelles et recherche du plaisir, et en fonction des goûts et du rythme du patient.
• Effets physiologiques d’une limitation alimentaire et d’une limitation hydrique.

Objectif 5 : Etre capable de prendre en charge:

-      Une complémentation nutritionnelle,

-      Une nutrition entérale,

-      Une  nutrition parentérale.

• Quel type de compléments oraux, quelle utilisation et à quels moments ?
• Alimentation entérale :
  • Indications et limites
  • Les voies d’administration
  • Les modes d’administration
  • Les produits de nutrition entérale
  • La mise en place et la surveillance
  • Fin de la nutrition : rinçage et hydratation
  • L’administration des médicaments
  • Surveillance du dispositif et hygiène  au quotidien
  • Entretien du matériel
  • Dispositif de secours
  • Le rôle du libéral en lien avec le patient et le prestataire médico technique à domicile
  • Que faire en cas d’incident ou de d’intolérances digestives.
  • La vie au quotidien avec une nutrition entérale
• Alimentation parentérale :
  • Les voies d’abord  spécifiques, asepsie, surveillance du dispositif et réfection du pansement:
    • PAC,
    • VVC,
    • Picc line
  • Les matériel nécessaire et utilisation : arrêté du 18 juin 2015
  • Les produits de nutrition parentérale
  • Fin de la nutrition : rinçage du dispositif
  • Les principales complications
  • Rôle et obligation du prestataire médico technique à domicile envers le libéral et le médecin prescripteur.

 

Objectif 6 : Favoriser le principe de continuité du soin, en s’appuyant sur les différents intervenants médicaux et paramédicaux. 

• le principe de continuité du soin, en s’appuyant sur les différents intervenants médicaux et paramédicaux.

 

Synthèse  et évaluation de la formation

 

Les outils pédagogiques   

• L’ensemble des activités du programme s’appuie sur des situations professionnelles et des capacités qui doivent être maîtrisées par les participants pour mener à bien leurs missions.

 

• La séquence cognitive prend en compte les acquis et les caractéristiques personnelles des stagiaires. En fonction du groupe et des objectifs généraux à atteindre, l’intervenante gère l’hétérogénéité des attentes et des besoins tout en se centrant sur la commande explicitée par le responsable de formation. En conséquence, elle est capable d’adapter sa démarche pédagogique.

 

• L’intervenante prendra appui sur le vécu professionnel des stagiaires.

 

• Le contexte professionnel et la préparation aux enjeux, objectifs spécifiques à chacun représentent le cadre de référence dans lequel s’inscrit la formation.
  • Apports théoriques / Diaporama
  • Brainstorming
  • Atelier et travaux pratiques en sous-groupe
  • Exercice/Discussion en plénière
  • Support écrit (lecture d’article, cas concret)
  • Mise en situation, étude de cas
  • Jeu de rôle
  • Utilisation de supports audiovisuels

Méthodes pédagogiques

• Tout au long de la formation, la réflexion des apprenants s’appuie sur les outils et l’organisation existants dans leur contexte professionnel. 

 

• La formatrice, engage le travail d’apprentissage à partir d’actions concrètes, motivantes et mobilisatrices pour le groupe, en lien avec le sujet traité, afin de s’approcher le plus possible de la construction des compétences des personnels formés.

 

• Les apports théoriques s’appuient sur l’organisation des structures  et de ses professionnels, sur l’observation du terrain et sur les témoignages et le vécu professionnels des participants.

 

• Le contexte professionnel et la préparation aux enjeux, objectifs spécifiques à chacun représentent le cadre de référence dans lequel s’inscrit la formation.

 

• La formatrice suscitera une réflexion induisant un travail de prise de conscience et d’optimisation des pratiques.

 

• La remise d’un support pédagogique, aux stagiaires, permettra une plus grande interactivité des groupes formés, ainsi libérés d’une prise de note.

 

• Un bilan de fin de journée pour établir un état des lieux des apprentissages et acquisitions du jour.

 

• Les documents remis à chaque participant sont créés spécifiquement par thème de formation afin d’être en adéquation avec celle-ci mais également avec l’actualité (juridique, sociale…).

 

• Sur la base d’une analyse des pratiques, une synthèse contenant des préconisations sera rédigée par l’intervenante et permettra de mettre en évidence des axes d’amélioration à mettre en œuvre par les professionnels formés.

 

Modalités d'évaluation:

Evaluation des acquis : Pré-test et post test. Le formateur évalue l’atteinte des objectifs au fur et à mesure de la formation.
Evaluation de la satisfaction : Evaluation « à chaud » en fin de formation (QCM), évaluation « à froid » 3 mois après la fin de formation.

 

Validation de la formation:

Une attestation de fin de formation sera remise à chaque participant

 

Intervenant :

Nutritionniste